NEW YORK – Si je devais garder une image de la soirée historique de ce 4 novembre, ce serait ces baisers que nous envoyait une jeune fille noire lorsque nous sommes sortis du métro à Harlem, dans une 125e rue en liesse. Hélène et moi croisions quelques autres Blancs comme nous dans cette foule extatique d’Afro-Américains, baignant avec elle dans une cacophonie de klaxons. Hier soir, l’Amérique qu’on aime, celle du mélange de toutes les races, exprimait sa joie.
Je repense à ce que disait il y a quelques jours mon ami Elon, avocat de Brooklyn et partisan de l’abolition de la peine de mort : « L’élection d’Obama lavera le péché originel de ce pays« . L’Amérique vient de refermer définitivement non seulement le chapitre de l’esclavage mais aussi celui d’un racisme aux relents d’apartheid qui ne disait pas son nom.
Mais qui donc demeure via Giansetto ?
Ancien instituteur devenu journaliste, Bernard Grégoire Giansetto a couvert l’actualité internationale, les sciences et l’environnement depuis 1979. Au Québec, comme journaliste indépendant, puis en France, il a aussi travaillé à l’agence France Presse ainsi que pour l'ancien service en langue française de l’agence américaine Associated Press (AP). Il a effectué par la suite des missions pour le service d’information des Nations unies, couvrant essentiellement les sessions du Conseil des droits de l’homme et des organes conventionnels de l'ONU à Genève, ainsi que les travaux de l’Assemblée générale à New York, y compris les débats du Conseil de sécurité.
Français par sa culture et… une grand-mère picarde, mais aussi arménien et italien par ses autres ancêtres, il est québécois de cœur.
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