PARIS – « Est-ce que j’ai servi à quelque chose à la société ? J’en doute. Mais je continue à participer à des meetings et à rappeler que si l’on oublie le cauchemar de la catastrophe nucléaire de Fukushima, d’autres se produiront. Comme un saltimbanque qui passe de village en village pour chanter sa ritournelle… A-t-elle un impact ? Je ne le pense pas. Mais ce qui est important, c’est que les gens se réunissent autour d’une idée. C’est dans le sursaut pour surmonter les catastrophes personnelles ou collectives que réside une part de la dignité humaine« .
Kenzaburô Oe, prix Nobel de littérature 1994 – Le Monde du 24-25 mai 2015)